L'école secondaire de la Huronie, Penetanguishene
 
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École secondaire de la Huronie (1979-1980)

 

1:00am AND ALL'S NOT WELL


Le 5 octobre 1979, On demande à la ministre de l'éducation, Bete Stephensen de venir annoncer elle-même à Penetang sa décision de refuser une école française.

Vendredi le 5 octobre 1979, 1:00am. Le ciel est gris de nuages, de pluie, la terre est bombardée de gouttelettes froides et le vent est sec. Tout le monde est enveloppé dans leurs couvertes de laine en train de rêver à leur beau futur. Tout le monde à l'exception de la petite ville de Penetang. Là, on aperçoit une lumière qu brille d'une bâtisse qui à un temps était prête à s'écrouler d'ennuie mais qui depuis un mois ne dormait plus. L'École Secondaire de la Huronie lui était donné comme nom. Les vibrations ressentires d'habitude dans cet endroit étaient de bonheur, de chaleur et de fierté mais ce soir, ce soir de noirceur, il y a un autre sentiment. Un sentiment de déception, de tristesse.

Cet ancien bureau de poste avait été adopté comme école parallèle pour les francophones de la région en attendant pour la réponse « POSITIVE » du ministre d'éducation, Dr. Bette Stephenson, envers une école française permanente. Mais, en voyant entrer les parents, les élèves et les professeurs avec leur long visage, le cœur lourd, leurs yeux pochés et pleins de larmes la réponse du ministre était visible. Ils se rencontraient NON pour décider de lâcher ou pour du confort et support moral, mais plutôt pour rencontrer Mme Stephenson qui, ayant décidé de venir à l'E.S.H. devait répondre la question qui dominait dans leurs têtes. « POURQUOI? »

Dans moins d'une demi-heure,80 personnes furent rassemblées dans la petite salle, où le chant de l'école se fait entendre chaque matin. On parle à voix basse et la tension est incroyable. Le CCLF entre et ensuite le comité de négociation. Tout le monde les applaudit chaudement. Ils sont un de nous et ils ont fait de leur mieux. Quelques minutes après, le ministre entre pour la première fois dans une école parallèle et de plus dans NOTRE école parallèle. Mme Stephenson avec ses cheveux de cendre ... entra dans une chambre où le souffle anxieux des francophones présents était le seul son à être entendu: ça et le son de la pluie sur le toit. Bette s'assit avec Raymond DesRochers, notre coordinateur à sa gauche; Réjeanne Guay, animatrice de l'ACFO et Hervé Casault, notre directeur-adjoint à sa droite. Le reste du monde était éparpillé autour d'eux, quelques-uns assis sur des chaises, d'autres sur des tables, d'autres par terre ou même debout.

Et elle commença. Elle parla beaucoup mais ne dit presque rien. Elle est venu avec le but de nous donner sa décision et c'est tout ce qu'elle a fait. Sa décision: deux écoles unilingues sous un toit. Chère Dr. Stephenson « ça ne marchera pas » et l'exemple: l'Ecole Secondaire Georges P. Vanier à Hamilton fut mentionné par Pat Picknell fois après fois mais encore Dr. Bette s’entêtait en disant « l'm sure that people of good-will can make things work. » La chose qu'elle fait semblant de ne pas réaliser est que étant des personnes de « Good-will » nous nous sommes laissés assimiler.

Nous venons de nous réveiller et elle croit que nous allons nous fermer les yeux encore!?! ...

En avant marche! École Secondaire de la Huronie.

Marie-Thérèse Maurice

(Journal Fanco-Coeur #2)